Encore du lifestyle avec cette tranche de vie de notre spécialiste de la calligraphie et personnalisation sur cuir en la personne de Hakim Idriss, qui est souvent dans les avions avec ses pinceaux pour se rendre à des soirées de lancement de collections ou de produits avec de jolies marques telles que Montblanc ou Jimmy Choo pour ne citer qu’elles. Ah oui, il fait aussi des portraits que vous pouvez retrouver sur son compte instagram si vous voulez mettre des images sur ces mots.

Escale à Addis Abeba en Ethiopie. J’en ai pour 3 heures dans cet aéroport que je connais bien, étant un voyageur fréquent de la compagnie Ethiopian Airlines. Je me suis installé depuis quelques temps aux Comores et l’aéroport Bole d’Addis Abeba est incontournable pour me rendre en Europe, au Moyen Orient ou en Asie… A force de voyager, j’ai cumulé des miles qui me permettent d’accéder au salon Gold, où je pourrai m’installer un peu plus confortablement dans les fauteuils et me restaurer un peu. Ne vous emballez pas, rien de très folichon, on ne parle pas des salons de grandes compagnies comme Air France ou Emirates, mais on ne va pas se plaindre vues les conditions dans lesquelles attendent plusieurs heures ceux qui sont sur les banc du terminal 2. Bref, je me pose en attendant mon vol pour Moroni. Mon ventre se manifeste, j’ai faim. Je me dirige vers le self et passe devant quelques toiles. J’avoue ne pas les avoir remarqué tout de suite. On sent qu’elles ont été posées là car il fallait bien mettre quelque chose là. Ce n’est pas du tout un manque de respect pour les artistes. Plutôt pour ceux qui ont prévu de les accrocher là, sans mise en valeur, éclairage. Des toiles réduites à la seule fonction d’habillage mural, plus exposées aux frottements, taches et agressions d’un espace « cantine » qu’aux regards. Je me pose devant, je les regarde. D’un coup, on me regarde et on les regarde. « Qu’est-ce qu’il regarde ? » doivent-ils se demander, eux qui n’avaient certainement même pas remarqué qu’il y avait là des « oeuvres d’art » et qui étaient plus dans la précipitation de profiter le plus possible du repas gratuit avant ‘embarquer.

L’art élitiste VS L’art « grand public » 

Je pense avoir posé le contexte, on peut rentrer dans les oeuvres. De loin, des choses assez attendues, « ethnique » qui pourrait plaire aux touristes, éventuellement. J’avoue ne pas être du tout fan du portrait féminin là. Je ne lui trouve pas un énorme intérêt. Par contre, dans les deux autres, il y a des choses qui peuvent me plaire comme le fait d’intégrer des éléments abstraits et de jolies textures dans une pièce à priori intégralement figurative. J’ai remarqué que les « artistes » qui ont un certain niveau de notoriété ou un certain prix de vente en galerie on une sorte de mépris pour ce genre de toiles. Il faut les entendre parler des « peintres qui peignent des paysages sur les ports ou à Montmartre ». Un peu comme un musicien de jazz expérimental parisien parlerait avec une certaine condescendance du chanteur populaire, celui qui s’adresse « à tout le monde ». J’ai du respect pour les deux, peut-être même plus pour le second que je sens plus proche de moi. Je vous laisse, on vient de m’appeler pour l’embarquement.

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Artiste, Hakim Idriss, fondateur, auteur,

Hakim Idriss
Artiste et fondateur de Graffeur Paris
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