Il y a des devantures de magasins qui sont tellement recouvertes de choses que l’on se demande réellement à quoi on a affaire ? Un magasin abandonné ? Une boutique de hippies ? Un squat d’artiste ? Le mystère reste entier. Quoi qu’il en soit c’est l’aspect visuel qui nous intéresse ici où affiches, tags, fresques et inscriptions de passants se conjuguent et se superposent.

Uniquement dans certains quartiers de Paris

Il est bien évident que ce genre d’anarchies visuelles ne se retrouvent pas partout dans la ville. Chaque quartier de Paris possède sa propre caractéristique, son propre état d’esprit. On trouve ce type d’anarchies visuelles dans les quartiers les plus populaires de la ville… qui se font de plus en plus rares. Nous pensons pouvoir dire que les rares quartiers intra muros où l’on peut encore voir ce genre de choses sont les 13ème, 18ème et 19ème arrondissement. C’est également possible dans les autres arrondissements de Paris, mais c’est assez marginal. N’oublions pas qu’à la manière de Londres, les rues de Paris sont de plus en plus équipées de caméras de surveillance, ce qui ne favorise pas les « expressions urbaines indisciplinées » dont nous sommes en train de parler et qui nous plaisent tant.

Mais… C’est moche nan ? Vous voudriez ça chez vous ?

Oui, c’est moche. Ou en tout cas, ce n’est pas l’aspect esthétique qui nous intéresse le plus dans le cas de ces devantures de magasins. C’est plutôt son intérêt presque sociologique : un témoignage brut de la vie de ce quartier, de ce que ses habitants et passants ont dans la tête, ce qu’ils ont voulu exprimer à cet endroit. Une sorte de livre d’or version plus spontané et décomplexé, un témoignage collective de ceux « qui sont passés par là ».

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Artiste, Hakim Idriss, fondateur, auteur,

Hakim Idriss
Artiste et fondateur de Graffeur Paris
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